Jean Duffy
Au cirque
Aquarelle
45X55 cm
Biographie Jean Dufy:
Jean Dufy est né en 1888 au Havre, d’un père comptable dans une entreprise de métallurgie, musicien amateur talentueux. C’est durant sa jeunesse passée au Havre que se forme la sensibilité artistique du peintre, à travers ses déambulations dans le port du Havre, ses lectures de Baudelaire, Mallarmé et Rimbaud et grâce à l’exposition de 1906 au Havre où il découvre Matisse, Derain, Marquetet Picasso ; expérience décisive, la Fenêtre ouverte à Collioure de Matisse, avec sa lumière éclatante, ses couleurs violentes et bruyantes, est, pour Jean Dufy, la révélation de la voie à suivre.
Après son service militaire (1910-1912), c’est l’installation à Paris, la rencontre avec Derain, Braque, Picasso, Apollinaire. Dans ses premières aquarelles, exposées à la galerie Berthe Weill en 1914, les tonalités sourdes, bruns, bleus, rouges sombres, côtoient la technique des hachures héritée de Cézanne à travers l’œuvre de son frère Raoul. La mobilisation, après cette première exposition, n’empêche pas Jean de continuer à peindre ou à dessiner sur des carnets, essentiellement des fleurs, des chevaux, les paysages qu’il découvre, comme le Val-d’Ajol, dans les Vosges, où il séjourne, malade, au retour de la guerre. Dès 1916 et pendant plus de trente ans, Jean réalisera, pour la porcelaine Théodore Haviland de Limoges des décors – nature florale et animale – qui lui vaudront, lors de l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs en 1925, une médaille d’or pour le service « Châteaux de France ».
De retour à Paris, en 1920, Jean s’installe à Montmartre, où Georges Braque est son voisin. C’est dans une atmosphère d’intense ébullition artistique que ses œuvres, enfin montrées au grand jour lors d’expositions successives à Paris et à New York , révèlent ses dons de coloriste : patchworks de carrés de couleur, répartitions audacieuses de la lumière comme dans la Nature morte à la tasse (1921), où l’objet de porcelaine blanche est le seul témoin lumineux.
Deux événements de la vie culturelle parisienne de l’après-guerre marquent de manière décisive l’itinéraire de l’artiste, la comédie Le Bœuf sur le toit, en 1920, qui lui donne l’occasion de rencontrer les musiciens de l’époque , La Revue Nègre, en 1925, qui détermine dans son œuvre l’alliance nouvelle du chromatisme et de la musique, à l’origine de toiles exceptionnelles. Le thème de la musique inspire de nombreuses versions de pianistes et d’orchestres, porteuses de fécondes analogies chromatiques : têtes des musiciens dessinées comme des rondes sur une portée, tuyaux d’orgue alignés comme des bâtons de croches, harpes posées comme des soupirs. C’est aussi, à la même époque, l’hommage aux frères Fratellini : peintures de cirques et de clowns d’où jaillissent la couleur-musique, la couleur-langage, les jeux de lumière et la prédilection pour le blanc, omniprésent, généralement réservé aux clowns, aux chevaux et aux athlètes. Le cirque (1927) en est l’apothéose : fond chromatique puissant fait de rouge, bleu, noir et jaune, saisissant hommage au blanc.
De nombreux séjours au Havre donnent lieu, les années suivantes, à des œuvres magistrales comme Le quai Videcoq au Havre (1929) où l’harmonie des couleurs atteint la perfection. Honfleur, ville de naissance de sa mère, Villefranche-sur-Mer où il séjourne dès 1920, puis le Limousin et la Touraine où il habitera avec sa femme une partie de l’année, lui inspirent d’autres de ses plus belles œuvres : vues de forêts et de vallons, vues du château du Lion.
Les dernières années (1950-1960) sont consacrées à des voyages, principalement en Europe (l’Italie et la Grèce, l’Angleterre et l’Irlande, l’Autriche, le Danemark, la Suède et les Pays-Bas, l’Espagne et le Portugal) et en Afrique du Nord. Mais c’est Paris, Paris définitivement, qui, pendant trente-cinq ans, aura sa préférence. À l’instar de ses contemporains Aragon, Hemingway ou Prévert qui la décrivent, Utrillo, Chagall ou Marquet qui la peignent, Jean Dufy choisira Paris inlassablement, pour des huiles ou des aquarelles, selon un processus créatif sans cesse renouvelé dominé par une harmonie de bleus : le bleu comme source de création insatiable des portes de Paris, des rues, des calèches, de la tour Eiffel, du ciel, de la Seine.
Peintre reconnu, régulièrement exposé à Paris , aux Etats-Unis , intégré dans les collections des plus prestigieux musées européens et américains, Jean Dufy s’éteint le 12 mai 1964 à La Boissière, hameau du village de Boussay, deux mois après le décès de sa femme Ismérie.
-> http://jeandufy.com/fr/biographie/
Analyse de l’oeuvre:
Description:
En avant plan, nous pouvons trouvé deux musiciens: l’un d’eux porte un chapeau bleu ainsi qu’un costume bleu et un nœud papillon rouge. Il joue du saxophone. Il s’agit d’un homme car il a une barbe rousse. Le deuxième homme joue d’un instrument également: une caisse. Il tient dans ses mains deux baguettes. Il est vêtu d’un costume orange bariolé et des bas blancs. Il a un air très sérieux.
En plan moyen, derrière les deux musiciens, nous voyons 3 hommes également en costume. Celui à droite à les bras croisés, il porte un costume bleu ainsi qu’un nœud papillon rouge.Il parait plus petit que les deux autres hommes. A gauche, , un homme porte un costume rose avec un nœud papillon et un chapeau. Il tient dans sa main un fouet afin de métriser les chevaux, trois chevaux blancs. L’homme à sa droite porte un costume vert. Sur ses épaules, nous pouvons observer des épaulettes.
En arrière plan, nous trouvons le public ainsi qu’un orchestre. L’orchestre sépare le public en deux car il se trouve au milieu du public. Le chef d’orchestre se tient débout et nous tourne le dos. Les musiciens sont assis, ils tiennent leurs violons. Le public lui, est composé de différentes couleurs, à droite dans les tons rose/mauve. Les gens ont la plupart des cheveux blonds. A gauche, le public est dans les tons verts/bleus.
Il y a deux hommes qui surveillent l’entrée, vêtus tout deux de costumes vert et bleu, ils se fondent dans le décor.
Nous pouvons observer que l’artiste a voulu mette en évidence certains éléments: il y a un fort contraste avec les trois chevaux blancs sur le fond rose/mauve/bleu. Il y a également un fort contraste avec le personne à l’avant vêtu d’orange, il se diffère des autres par sa tenue, il ressemble à un clown. Derrière lui, l’homme vêtu de rose est mis également en avant par la couleur de sa tenue. Il est surement important car il s’agit du dompteur.
-> Tableau très coloré, attrayant.
Interprétation:
Nous nous trouvons au cirque. Deux musiciens, accompagné de l’orchestre, anime le spectacle. Trois chevaux sont en scène, le dompteur est là pour métriser les chevaux. Tout le monde est attentif : le dompteur est très apprécié.
Couleurs:
Nous avons des couleurs tertiaires, secondaires et affadies:
Bleu, vert, jaune, orange, brun, mauve, blanc, rouge, beige.