Georges Seurat le cirque

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Biographie:

Seurat était fils d’un huissier ; dès l’âge de sept ans, il dessine ; à seize ans, il fréquente une école d’art municipale où il fait la connaissance d’Edmond Aman-Jean (1860-1936), qui demeurera un de ses amis les plus intimes. En 1876, il suit des cours à l’École nationale des beaux-arts, où il est admis en 1878 dans la section de peinture ; il a comme professeur un élève d’Ingres, Henri Lehmann (1814-1882). Il visite fréquemment le musée du Louvre et lit l’ouvrage du chimiste Eugène Chevreul De la loi du contraste simultané des couleurs (1839).

En 1879, il loue un atelier avec ses amis Aman-Jean et Ernest Laurent (1860-1929). Ils prennent tous la décision de quitter l’École après avoir vu la quatrième exposition des impressionnistes. Seurat doit, d’ailleurs, partir, pour faire son service militaire, un an à Brest, où il dessine beaucoup.

Rentré à Paris en 1880, il poursuit ses lectures des physiciens spécialisés dans l’optique (Maxwell, Helmholtz, O. N. Rood, etc.), étudie les œuvres de Delacroix et fréquente l’atelier de Puvis de Chavannes. Il travaille à sa première grande composition, la Baignade (Tate Gallery, Londres), qui sera refusée au Salon de 1884 et dont l’élaboration minutieuse nous est attestée par des dizaines d’esquisses peintes et de dessins. Le tableau est exposé la même année au premier Salon des artistes indépendants, où Seurat se trouve en compagnie des peintres qui formeront le groupe néo-impressionniste : Charles Angrand, Albert Dubois-Pillet, Henri Cross et surtout Paul Signac ; avec ce dernier, son cadet de quatre ans, Seurat aura désormais de fructueux échanges, et leurs voies de recherche resteront parallèles.

Grâce à Camille Pissarro, tous deux exposent à la huitième et dernière exposition des impressionnistes (1886) ; ils vont rendre visite à Chevreul et subissent l’influence de Charles Henry, auteur d’une Introduction à une esthétique scientifique (1885).

La vie de Seurat comprendra désormais peu d’événements biographiques. Le peintre mènera une existence de plus en plus retirée, avec un modèle, Madeleine Kolblock, et le fils qui leur naît en 1890. L’été, il fait des séjours au bord de la mer, à Grandcamp, à Honfleur, à Port-en-Bessin, au Crotoy, à Gravelines, où il se « lave l’œil » des grisailles parisiennes et travaille sans arrêt.

Seurat montre des paysages de Port-en-Bessin et du Crotoy au Salon des indépendants de 1889, la Femme se poudrant (Institut Courtauld, Londres) et le Chahut (Rijksmuseum Kröller-Müller, Otterlo) à celui de 1890.

Il meurt brusquement, ainsi que son enfant, d’une diphtérie, le 29 mars 1891.

->http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Georges_Seurat/138793

Analyse:

Cirque
1890-1891
Huile sur toile
185 X 152 cm

Description:

Au premier plan de dos, se tient le clown , il a la peau toute blanche au niveau du coup et de la tête. Il porte un chapeau rouge (tricorne) et une blouse rouge.Ses mains sont de couleurs différentes, elles sont beiges, porte-t-il des gants ou est-il maquillé?

Au centre le centre de la piste est occupé par une écuyère sur un cheval blanc et un acrobate. L’écuyère porte une robe jaune ainsi que des ballerines jaunes, elle a les bras levés vers le haut. L’acrobate lui, est vêtu d’un costume moulant jaune et porte des gants. Ses jambes sont vers le haut et ses bras vers le sol.

A l’arrière-plan, les gradins sont rythmés par des silhouettes figées des spectateurs dont le chapeau (hauts-de-forme dans les premiers gradins et caloquets de feutres dans les gradins supérieurs) nous indiquent les classes sociales. La stabilité des lignes verticales et horizontales du fond rééquilibre les courbes et les diagonales du premier plan. L’harmonie de la composition de cette œuvre fait une place importante à des lignes obliques et serpentines ainsi qu’à la représentation de mouvements rapides. La palette, réduite, est d’une luminosité remarquable. Seurat applique ici le contraste simultané des couleurs. L’œil parvient à reconstituer une forme suggérée par la juxtaposition des petites touches de couleurs pures dont le rendu est plus lumineux que si elles étaient mélangées sur la palette du peintre. D’où ces petits points superposés à sec qui donnent aux pigments solidité et éclat. Cette technique inventée par Seurat est appelé pointillisme.

Deux espaces se juxtaposent : celui de la piste et des artistes, tout en courbes, en arabesques stylisées et en spirales, en tension dynamique, voire en déséquilibre ; et celui des gradins et du public, rigide, orthogonal, immobile, d’une rigoureuse géométrie. L’ordre des couleurs obéit aussi à des règles précises : la couleur primordiale, celle de la lumière pure, le blanc, domine la toile. La palette accorde ensuite les trois teintes fondamentales : le rouge, le jaune et le bleu, modulées en petits traits méthodiques qui font écho au rythme des lignes. Seurat isole enfin son tableau par une bordure sombre peinte directement sur la toile ainsi que par un cadre plat traité avec le même ton bleu, et qui fait partie intégrante de l’oeuvre.

-> L’oeuvre n’est pas dynamique, elle est composé de même ton. Elle met en évidence les artistes mis en scène. Le public est très figé tandis que les artistes sont en mouvement.

Interprétation:

Nous sommes au cirque. En scène, nous voyons un clown ainsi qu’une écuyère sur un cheval blanc et un acrobate. Derrière eux, le public est très attentif aux artistes.

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